EN:

Once, a homeless man in a park asked what I’d do if I were God.

So I gave him my two cents, and a dollar before going on my way.

I am a bilingual copywriter from Montreal; I live in Halifax.

I dream in French, speak English, write in both.

If Descartes were me, he probably would’ve written, “I think I am the best bilingual copywriter out there, therefore I am.”

And I am a bilingual writer, but I am not Descartes, not even a single card (bilingual joke alert).

If I were, I’d be a Joker.

And what did you tell that man in the park, you ask?

I would rewrite History, I told him, cut out the violent scenes and replace them with Erik Satie concertos.

My name is Jules. I love to play in the wavy blue ocean, in my arid garden, and with words.




FR:

Un jour, un sans-abri au parc m’a demandé ce que je ferais si j’étais Dieu. 

Alors je lui ai donné mon opinion, et deux dollars avant de m’en aller. Ah tiens, il semblerait que je sois plus généreux en français.

Je suis concepteur-rédacteur. Si je ris c’est en français, si je crie c’est en anglais. Ou l’inverse. J’écris dans les deux langues.

Complètement bilingue, souvent bienséant, toujours bienveillant. Je ne sais pas quelle langue je garderais si je devais n’en garder qu’une seule.

Il m’arrive d’arrêter de parler au beau milieu d’une phrase. Habituellement quand je réalise que je suis seul dans la pièce. 

Il m’arrive d’arrêter de—

Je m’appelle Jules. J’aime jouer avec le feu, dans l’océan, et avec les mots. 

Et tu as répondu quoi à ce sans-abri au parc, me demandez-vous? 

Que j’éradiquerais toutes les langues pour n’en garder qu’une seule, universelle et jolie: le silence.